jeudi 25 septembre 2008

*Harcelée...*


JOUR 4

Je suis allée chez un médecin généraliste pour lui parler de mes symptômes : eczéma persistant, douleurs musculaires, migraines, nausées, vertiges, cycle perturbé, … Je suis rentrée avec le verdict que cette détérioration (minime) de ma santé physique n’est rien comparée à la détérioration de ma santé mentale. Il me dit d’aller consulter au plus vite. Je refuse…

Je peux y remédier seule…maintenant que j’ai envisagé de divorcer…Il va falloir que je prenne sur moi. Je sais que je suis assez forte. Je pleure toutes les larmes de mon corps face à cet écran silencieux et qui n’a pas de bras pour m’enlacer. Comment vais-je supporter ce qui m’arrive ?... Divorcer… Je divorce…. Une première dans mon entourage… Il n’y aura même pas quelqu’un qui puisse me soutenir moralement…m’expliquer comment ça se passe ? Me dire si ce que je ressens est normal…

Je suis sur le net, et je cherche sur Google « séquelles psychologiques d’un divorce », « divorcer »… Je tombe sur des sites comme divorcer.com, elledivorce.com. Je n’en reviens pas, ça existe ?? … bon, enfin ça tombe bien, … Je suis sur elledivorce.com, je lis et je pleure… Je lis et je pleure… et je tombe sur une accroche « Dites stop ! Au harcèlement moral »… Je lis et je me dis… mais c de moi qu’on parle… mais c’est bien ce que j’ai subi… Ces maltraitances verbales. Le fait de me rabaisser tout le temps ! Ces remarques qui ont l’air si anodines et qui font de notre vie cet enfer… Je j’en arrive à penser que je ne fais rien correctement. C’est tellement fatigant… Je saute de site en site… sur le thème du harcèlement moral… Et j’en apprends des choses :

Ces remarques si anodines sont toxiques, c’est un poison…

Baisse de morale, souffrance intérieure, fatigue chronique…

Objectif : déstabilisation, emprise totale sur ma personne, envahissant,

Ruse : Me faire croire que c’est ça une vie de couple et que je suis coupable de tout

Idée générale : me dire que je fais tout de travers jusqu’à ce que j’arrive à le penser moi-même

Tactique : Faire sans arrêt des remarques sur mes convictions, mes accomplissements, ma capacité de décision et de jugement.

Humour : il dissimule ces critiques dans ses plaisanteries

Fait : L’engagement lui fait très peur…

Agissement : Il se valorise en me rabaissant…

Position : rester dominant…

Son défaut : Le narcissisme

Finalité : que je perde toute estime de moi-même pour que Mr. Se sente à l’apogée de son pouvoir

Fin du match : « Mais n'oubliez pas que face à un persécuteur, on ne gagne jamais. » (Doctissimo, « Harcèlement Moral »)

Je demande le divorce pour gagner à mon tour, la paix de l’esprit, et regagner ma confiance en moi et mon estime de moi-même… c’est trop demandé ?

mercredi 24 septembre 2008

*Amour... Trahison...*


JOUR 3
Dur d’accepter qu’il ne m’a jamais aimée. C’est bien ce qui est le plus douloureux…
Constater que ma santé mentale est en danger, je peux le concevoir, car j’ai une incidence sur le rétablissement de la situation.
Je peux remédier à tous les problèmes sur lesquels j’ai un pouvoir : reprendre ma vie en main, partir, demander le divorce, ne plus l’aimer…
Mais qu’est ce que je peux faire face à ce constat : Il ne m’aime pas… et ne m’a jamais aimée.
Je mettais ça sur le dos du fait qu’il n’a pas supporté le mariage, la vie de couple, les responsabilités…
Je mettais ça sur le dos de cette discussion qu’il n’a pas pu oublier et qu’il a vécue comme une trahison.
Je mettais ça sur le compte des maladresses : les miennes et celles de ma famille…
Si je regarde bien, je ne m’en prends qu’à moi… je me sens coupable du fait qu’il ne m’aime pas.
Chronologiquement, tout ce que je relate date de quelques mois… Le fait qu’il ne m’ait jamais aimée remonte à des années.
Pourquoi a-t-il vécu avec moi tout ce temps et partagé autant de choses avec moi, alors qu’il était indifférent ?
Comment a-t-il cherché à me reconquérir autant de fois, si je ne compte pas pour lui ?
Comment a-t-il signé un contrat de mariage auquel il ne croyait pas ?
Un nombre infini de questions qui restent sans réponses… mais cette absence de réponse est terriblement douloureuse.

lundi 22 septembre 2008

*Prise de décision... questions*


Jour 1 :

La décision est prise… Je mets des points de suspension pour ne pas mettre un point d’interrogation.

Peut–on être sûr à 100% de vouloir la séparation ?

Il y a deux choses qui m’ont marquées dans ma vie… des mots croisés sur des livres d’astrologie, alors que je suis en pleine adolescence : passionnée par moi, par l’avenir, le signe du taureau et tout ce que je peux avaler comme inepties.

C’était des livres de poche qui apparaissaient en plein mois de décembre (1998, à l’époque) et qui disait (parmi tant d’autres choses que je n’ai pas retenues 2 secondes dans mon esprit)

« Natif du taureau, pour vous toute rupture sera un drame, même si c’est vous qui la souhaitez. »

Et quelques pages plus loin,

J’apprends que je m’entends à merveille avec les natifs du cancer et du signe de la vierge. Et puis en vient la confrontation du « Taureau et les autres signes »… Je ne m’attarde pas longtemps mais une phrase me poursuivra jusqu’à aujourd’hui :

« Femme Taureau-Homme Bélier :Pour lui vous êtes la femme idéale, lui, sera votre mal nécessaire »

Il m’aura fallu 12 ans pour comprendre ce que voulait dire cette phrase…

Suite à cet interlude, les points importants de ce jour :

Première confrontation à la réalité : ce que me recommande la justice…

Je ne serais pas allée devant les juges pour vol, ni meurtre, ni accident de voiture, ni chèque sans provision… mais pour le divorce, reproche : avoir été amoureuse et pas assez lucide.

Seconde confrontation à la réalité : oui, les amies sont là…

Téléphone, skype, pensées pour moi, essayer de me voir, de me faire sortir…mais je refuse… Je n’ai pas la tête à sortir, ni de les embêter avec mes histoires.

Je sais que ça ne les dérange pas mais moi… de savoir que chacun a ses problèmes et que pour la plupart, elles viennent à peine de trouver une forme de sérénité… ce n’est pas le moment de les perturber.

Et, puis je n’aime pas me montrer faible, m’ont-elles déjà vue pleurer ?... je ne crois pas…

En plus, face à tout ce que je vis et raconte… elles ne trouvent pas quoi dire… et je sais qu’elles souffrent pour moi.

Troisième confrontation à la réalité : quitter ma maison…

Remballer et partir… et pas que mes affaires, mon égo et mon estime de moi-même.

Je commençais à m’y faire à cette maison, je l’aime… elle est petite mais ordonnée, comme moi…

Il y a une pièce vide dedans, pleine de trucs qui n’ont pas de sens… cette pièce elle-même n’a pas d’autre qualificatif que « débarras »… comme mon cœur. Il n’a plus de sens et plus de qualificatif, aujourd’hui. Je vais devoir quitter ma maison : bon débarras !

Quatrième confrontation à : moi-même…

Je suis encore à me poser cette question « pourquoi moi ? » en réponse à plusieurs autres :

« Qui serait la femme idéale pour lui ? »

« Qu’est ce que j’ai de moins bien qu’une autre ? »

« Pourquoi ma vie (à moi) bascule ? »

« L’erreur est humaine, pourquoi suis-je si humaine ? »

Ce sera tout pour aujourd’hui… à moi la renaissance, la reconstruction…

vendredi 19 septembre 2008

*L'Ange Aux Ailes Coupées...*



C'est l'histoire d’un ange qui tombe amoureuse d'un homme... l'ange devient follement amoureuse de cet homme et ce-dernier, pour qu'elle lui prouve son amour, demanda à son ange de se couper les ailes et de les lui confiées..... Comme elle l'aimait de tout son coeur, elle accepta. Depuis ce jour, l'ange ne peut plus s'envoler quand il le désire... ne peut plus sentir le vent caresser sa peau en toute liberté... depuis ce jour l'ange vit des moments parfois très heureux.... mais souvent très tristes...
L’ange c’est moi…
Mais ceci n’est qu’un texte pompé sur le net… parce que je n’ai plus de personnalité, plus de trait expressif… plus rien…
Je suis un ange, nu… dépourvu d’ailes, de dignité et d’estime de soi…
J’ai envie de partir… Mais on me demande de peser le pour et le contre avant… d’être sûre de moi…de prendre une décision finale et irrévocable…
Mon Dieu, je n’ai jamais été très forte pour faire ça…
La seule chose dont j’ai toujours été sûre, c’était de vouloir faire ma vie avec lui…
Etre sûre de l’aimer ?
Mais peut-on aimer vraiment quelqu’un qui nous a fait autant de mal, et qui continue ?
Est-ce que je l’aimais ? Est-ce que je l’aime ? Ca fait quoi d’aimer ? Est-ce qu’on le sait quand on aime ?
Une tonne de questions se bousculent dans ma tête…
Est-ce que c’est vrai qu’il ne m’aime plus ?
Est-ce que c’est vrai qu’il ne me fait plus confiance ?
Peut être qu’il le dit parce que je suis sous ses yeux et tellement docile…
Veut-il vraiment me voir partir ?
A ce moment là, se dira-t-il qu’il n’aurait pas du ?
Est-ce que moi, je n’aurais pas du avoir cette discussion ?
Je ne sais pas… je ne me suis jamais sentie coupable… réellement, je ne me suis jamais été rongée de remords ou de regrets.
J’avais l’esprit bien clair, ce n’était qu’une discussion… qui n’aurait jamais pu aller plus loin… Je ne l’ai jamais trompé et ne le ferait jamais. Pas parce que c’est lui ou parce que je l’aime… parce que je n’aime pas la tromperie.
J’étais juste désespérée que l’organisation d’un mariage, la fixation de dates, et aussi la préparation d'un examen difficile et très exigeant fut été si éprouvants…
J’avais besoin de soutien, de caresses verbales, de mots rassurants, sur ce que j’étais, ce que je valais et ce que je méritais.
Quand la personne qui est en face de toi, te fais sentir que tu n’a pas le droit à tout ça… quand il ne te rassure pas mais ingère en toi le doute de te laisser partir dans d’horribles paroles, blessantes et dégradantes pour toi et ta famille. Quand après une très dure journée de travail, quand après une discussion avec les meilleurs parents du monde, déçus du traitement auquel ils ont le droit… tu n’arrives pas à te trouver le sommeil, que chaque parole résonne sur le rythme de la souffrance de ton cœur ensanglanté… Quand tu n’arrives plus à te taire… quand tu as envie d’hurler… quand tu ne cherches que du réconfort… Juste envie qu’il te dise : « t’inquiète ma belle, nous sommes ensemble et c’est tout ce qui compte… fais moi confiance ! ».
C’est tout ce que j’aurais voulu entendre, et faire… pouvoir lui faire confiance… me dire qu’il est là et qu’il ne m’arrivera rien tant qu’il est là…
Je suis sûre qu’il aurait voulu que je pense ça…
Mais comment ? Dans ce nuage d’ignominies, de paroles semblables à un coup de griffes félines… j’espérais plutôt, qu’il ne m’arrive rien DE lui, pas tant que je suis avec lui…
Je ne fais le procès de personne… j’en ai fait des fautes moi aussi… mais là où j’en suis, je me dis que mon erreur majeure est de ne pas tout avoir arrêté avant…
La première fois qu’il m’a manqué de respect,
Même s’il disait que c’était sur le coup de la colère… et qu’il s’excuse et qu’il met ça sur le compte d’une mauvaise passe, un mal être…
La première fois qu’il a hurlé comme un fou,
La première fois qu’il a cassé un truc ou jeté un autre…
Je n’avais pas trop confiance en lui certes, pas question de tromperie ou quoi que ce soit… mais j’avais confiance en moi… une folle confiance que j’arriverais à faire de notre vie un truc parfait…
Qu’en me côtoyant au quotidien, en y allant doucement, en prenant soin de faire tout ce qu’il a tjrs souhaité sans forcément le dire… je pourrais faire de lui le plus heureux des hommes…
Voilà mon objectif, faire de lui le plus heureux des hommes…qu’il oublie les galères des années fac… où je l’ai rencontré… et lui ai fait le plus beau des cadeaux.
Celui qui m’a fait patienter jusqu’ici … et qu’aujourd’hui on me reproche comme une tare…

mercredi 3 septembre 2008

*Devil?*


Je me sens… bizarre…comme si j’avais quelque chose dans le ventre, une boule, un être qui bouge et se tord de douleur… et il me fait mal, très mal à l’estomac…

Ces jours ci, je ne sais plus où j’en suis, je vis dans un nuage, une brume m’entoure la tête et j’y perds un peu mon sens de l’orientation… Où je vais ?

Je trace,

Avec cette chose qui me déchire les entrailles,

Avec des larmes qui coulent sans prévenir,

Avec une émotivité sans limites…

Je ne suis pas en colère,

Je ne suis pas triste,

Je ne suis pas déçue…

Une série de mots de tourne en boucle dans la tête :

Je le savais, ça devait arriver, pas un signe ne m’avait trompée, c’est bien ce qui était prévu…

Même pas étonnée, je ne suis pas étonnée… à quoi je m’attendais ? … en jetant un coup vers l’arrière, tout s’éclaire… c’est une ligne continue, pas de déviations, elle a toujours suivi cette inclinaison.

Une attitude homogène, des répliques homogènes, des décisions en accord, un savoir vivre propre à la personne… cette ligne est bien la tienne…

Quant à la mienne, bonne, normale ou mauvaise, je ne sais pas… mais ce n’est que la mienne… Je n’en ai pas décidé, je l’ai trouvée là… elle a l’air tellement opposée à la tienne, se croiseront-elle un jour ?

L’arrière goût d’un « elles s’éloignent l’une de l’autre… »… j’ai envie d’hurler un Noooooooon !

Je dois avancer, tous les atouts sont entre mes mains, je dois construire, bâtir, certaines choses, et en démolir d’autres, qui seraient des obstacles…

Je travaillerais dur… je prendrais sur moi… je ferais l’impossible… pour une bonne cause…

Je serais indifférente… ne ferais rien… patienterais et souffrirais en silence, pour la mauvaise…

Alors, je ne sais pas où je me situe maintenant, dans un échec total pour lequel je me suis trop battue vainement, ou dans l’excès de zèle d’un être qui ne réfléchis pas ou peu…

Une personne qui ne cherche pas son propre bien, et qui, de ce fait, se fiche complètement de ce que ressentent les autres.

Peut-on réellement vivre auprès de quelqu’un qui prend « plaisir » (si on peut le dire) de ne rien faire… vivre à deux sans chercher à avancer, sans vouloir s’améliorer, sans pouvoir émouvoir, sans arriver à rendre heureux…

Je ne mets pas cela sur le compte de l’égoïsme… non, mais plutôt une estime de soi au ras des pâquerettes… On ne peut que ne pas s’aimer pour se faire autant mal à soi même… agir en diable pour l’autre, sans penser que c’est notre personne qu’on brime…

Je ne suis pas dans cette situation,

Je me baisse au ras des pâquerettes pour ramasser mon estime… car c’est elle qui m’a fait gagner et m’a menée là où je suis… même si je n’ai pas à mon palmarès de brillantes victoires, j’ai quand même bcp de gratifications…