mardi 25 août 2009

*5h12*


5h12, je suis face à deux constats :
Le jour se lève, la lumière est encore grise… teintée d’orange, et je savais que cette image ne me quitterais pas.
Non, pas l’image du lever de soleil mais le fait de l’avoir vu hier.
Voilà des jours et des jours où je suis incapable de me rappeler ce qui s’est vraiment passé, et il m’arrive de me dire que ce n’était qu’un mauvais rêve et que je n’ai rien vécu de tout ça.
C’est le déni ? Je ne sais pas…
En le voyant hier, je me suis rappelée violemment que ce n’était que vrai.
Ce qui est vrai ?
J’ai 27 ans, j’ai été mariée et je suis divorcée.
Déjà ?
Oui, déjà…A l’heure où les filles de mon âge, mes amies et les autres, se préparent… J’en ai déjà fini.
Ce qui me fait le plus mal aujourd’hui, je ne saurais pas le mettre par ordre de priorité, importantce ou intensité :
J’avais pris un chemin devant Dieu, un maire et ma famille, j’ai eu une maison, à moi… un garage, un chat, un balcon, des plantes d’intérieur, un mari qui rentre le soir et pour qui je préparais à dîner dans ma cuisine. Je prenais la pilule, et j’avais une femme de ménage.
Ceci est le parcours normal, de toute femme mariée.
Je n’avais pas à me plaindre, je devais patienter, tout allait rentrer dans l’ordre…
Sauf que tout ne s’est pas passé comme ça…
Quand un homme s’est retrouvé dépassé par les évènements, a joué avec les sentiments, de la femme qu’il avait en face de lui. Quand il a réussit à me faire haïr ce que j’étais. Qu’il m’a poussée à m’en aller par tous les moyens, puisqu’il me donnait le choix de souffrir auprès de lui pour toujours, ou de souffrir seule un temps.
J’ai opté pour la seconde, la première était devenue impossible ?
La seconde comporte une dimension de deuil importante.
Je dois faire le deuil de cette relation qui ne m’apportait plus que de la souffrance, faire le deuil de ma jeunesse, de mon innocence.
La mort t’impose le fait que la séparation soit irréversible, irréparable, on sait que la personne est partie parce que c’est la volonté divine, et quelle ne reviendra jamais.
Le deuil de la séparation est tout autre, l’objet reste souvent là, sous vos yeux, c’est à vif (écorché) qu’il faut tourner la page.
Des études en psycho ont montré qu’il est plus facile de remonter la pente quand on a pris la décision. Se voir imposer un chamboulement pareil est très dur à gérer.
D’autres études montrent que la personne qui a pris la décision de la séparation peut à posteriori, peut se demander si finalement, ce n’était pas dans la précipitation, et si elle ne s’est pas trompée. Même si elle est pleinement convaincue de son choix et ne regrette pas son geste. C’est une des phases de doute par laquelle on passe, pendant le deuil d’une séparation. On ne retrouve pas cette phase dans le deuil suite à un décès, puisque la décision c’est Dieu qui la prise.
L’horizon devient rose orangé, il est 5h35. C’est beau et… c’est encourageant !
Ce que j’appelle le deuil ici, n’est en aucun cas l’amour perdu, mais l’insatisfaction de certains besoins, qui étaient comblés par la personne et par la vie qu’on menait avec elle.
Les petites habitudes, qu’on continue de voir chez les autres, et qui nous manquent…
J’ai 27 ans, je suis déjà divorcée, je suis en deuil… je ne sais pas aujourd’hui quel sens va avoir ma vie. On ne le sait jamais, c’est vrai, mais…je sais que je ne suis pas prête à avoir une personne dans ma vie, avoir de nouveau un chez moi, jouer à la dinette, dormir auprès d’un homme qui est le mien, pour le meilleur et pour le pire,mettre de jolis draps…
Ce fut un tête à queue en pleine route… ça fait partie intégrante des aléas de la vie. Ceux qu’on ne prévoit pas.
Je suis de retour chez mes parents, et rien n’a changé, tout est exactement comme avant, ma chambre, mes habitudes, ma famille et l’amour que je lui porte…Je suis heureuse d’être ici.
Je suis heureuse d’avoir capté ce ciel rose qui s’est déjà estompé, il a très vite viré au blanc, il est 5H41.
Je ne sais pas si un jour, je reprendrais une vie normale, auprès d’un homme que j’aime et qui même (jeu de mot pour dire qu’il m’aime de la même manière, d’une manière saine, pure et respectueuse) si jamais j’aurais un enfant, si j’entendrais « Maman ».
L’essentiel est qu’aujourd’hui je ne suis pas malheureuse, je suis seule par choix, je suis en phase post traumatique, et je suis fatiguée.
Reprendre le dessus, aller au-delà, …, j’illustre ça comme une course d’obstacles. Les premières haies ont été franchies, non sans difficulté… mais j’y arrive.
J’ai fait le bon choix… le meilleur des deux qui s’offraient à moi… Mais pourquoi n’ai-je pas eu le choix que tout aille pour le mieux, parmi les options ?
Je ne l’ai pas eu.
Un jour, le jour se lèvera sur ma vie, comme la lumière est entrée dans ma chambre ce matin, sans prévenir, juste parce que je lui ai ouvert les volets.
Je t’attends, précieux jour… pour capter le moment furtif, rose orangé.
Je le mérite, j’en suis convaincue.
Il est 5h54.

mardi 18 août 2009

*J’ai encore rompu… *

Une seconde histoire qui s’envole en fumée… que dis-je… Une énième histoire.
Je vais finir par croire que le problème, ne vient ni de sa mère, ni de la société,… mais bel et bien de moi… trop mal pour écrire. Je reviendrais… peut être…