mercredi 7 juillet 2010

*Je n'ai qu'une heure*


Je n’ai qu’une heure, dont 8 minutes sont déjà passées. Je n’ai pas écris depuis longtemps, mais j’écris ailleurs parce que Lolita ne me manque pas du tout. Elle était celle qui supportait les séquelles d’un divorce arrivé inévitablement suite à une union ratée. Lolita ne veut pas se l’avouer, mais elle  savait que ça ne menait nulle part. Il était médiocre et elle voulait le bonheur. Elle pensait que l’amour menait inévitablement au bonheur et que la médiocrité s’efface avec l’amour.

Comment peut-on se tromper à ce point ?

Je ne suis pas revenue pour faire mon procès. Je vais mieux. J’ai tout oublié. Ce qu’est l’amour, qui est mon ex mari, le sens de la vie.

Depuis ce divorce, je survis, je revis, je renais.

J’ai rencontré un homme R. dans un  premier temps. Qui était aux antipodes de mon ex. Voilà un moyen intelligent de fuir ce que je vivais déjà. Ce qu’à subit mon entourage entre temps, le sport national du qu’en dira-t-on tunisien !! Ce n’était pas très intelligent, de se replonger dans une nouvelle histoire, fondée non pas sur l’amour ou même l’affection, mais plutôt l’obsession de rentrer dans les rangs et de réparer une erreur. Il  s’avère une personne insipide, incapable et dépourvue d’intérêt. Un combat de 6 mois pour une rupture sanglante qui  a duré 6 min.

Un fardeau, c’était un calvaire. Mais, on en sort toujours, et encore plus fort…

Pendant quelques mois, l’introspection s’impose, la rétrospective aussi.

Finalement, je ne suis pas si malheureuse, à vrai dire, je ne suis pas malheureuse du tout… J’en suis même heureuse de tout ce qui m’est arrivé. Ça m’a appris des choses sur moi. Aujourd’hui, après tous ces échecs sentimentaux, je sais ce que je veux de la vie. Et ceci me donne la force de me concentrer sur mon travail et sur mes objectifs d’épanouissement personnel.

En deux ans,  2 promotions, - 10 Kg, des cuisses plus fermes, 100g de plus à mon cerveau (@cérébral académie), 10 000 dinars d’économies, +2 pays du monde visités, une nouvelle voiture,  un pouvoir de négociation plus important, -2 amies à jamais perdues, +2 parents tous doux, +1 jolie maison en plus de celle des parents, + une infinité de sourires…

Quand tu entends dire que 60% des mariages tunisiens finissent par un divorce, parce que le mariage est un pacte social, non fondé sur l’amour mais sur une stabilité, des enfants, des possessions matérielles.

Ils disent que le mariage coûte horriblement cher… et que les jeunes, se retrouvent à J+1 à devoir faire des comptes et payer des crédits. Ils ne peuvent donc pas profiter de tout ce qui peut s’appeler lune de miel ?!

Et après ça, c’est la chute du masque, elle devient émancipée dehors et mégère à la maison, avec un look de ménagère de plus de 50 ans. Il reste le pote de cuite sympa avec ses potes, et l’intégriste tyrannique étouffant à la maison. Qui va réussir à imposer son pouvoir, les séries à l’eau de rose turques ou la coupe du monde, ce soir à la télé ? On dîne chez ta mère ou la mienne ? …

J’ai bien fait de divorcer, heureusement, je ne suis ni la première, et apparemment la dernière ! Mon Dieu ce que c’est bon d’être comme on est, j’attends ma seconde chance !Don’t worry les filles, elle viendra. Quant au jugement social, il fait des gens très malheureux dans les couples qui ne restent unis que sur le papier.

L’heure est passée, je dois y aller.