lundi 23 mars 2009

*Quand les doutes se propagent …. C’est le début de la renaissance ?*



Je me suis appliquée à ne pas confondre, divorce et échec mais surtout pour comprendre que ce divorce est une réussite, ayant nécessité un grand travail sur soi, mais qui constitue une possibilité de retrouver enfin le bonheur.

J’ai fait une erreur, un jugement égaré, comme chaque personne aurait pu le faire… toi, moi et les autres. J’en ai souffert et je continue à en souffrir. Mais je suis convaincue que la barre va se redresser, que je vais faire un bilan, et rebondir. Repartir sur des bases plus saines…

Je suis pourtant dans l’incapacité d’exprimer mes émotions, je pense que je refoule, contre ma volonté, j’aimerais assumer ma souffrance, par moments j’y arrive très bien et à d’autres moments… je n’arrive pas à me laisser submerger.

Je sens que je passe par une période de stress intense, de tristesse, de colère et d’angoisse. En société, j’essaye de ne pas les montrer… mais vu les réactions dans mon entourage, je ne le cache pas bien…. En réalité, j’essaye de m’en servir pour repartir, transformer cette colère en énergie recyclée.

Cette crise me permet de réviser ma vision de la vie de couple et de la vie amoureuse. Je sais que dans un divorce les torts sont partagés. Je dois faire le point sur ce qui de mon côté n’a pas été… sur mes besoins, mes désirs, mes réactions… Je dois remettre en question l’idée du mariage et de la vie à deux.

Parfois, on se rend compte après coup qu’on n’y a pas beaucoup réfléchis, et qu’on s’est engagés sans se demander si cette personne avec qui on semble être bien, s’applique à notre estimation de la vie maritale. Si je n’y pense pas, je risque de faire les mêmes erreurs… dans l’avenir.


Ce qui m’a aidé durant cette phase, et ce qui continue de m’aider… ce sont les personnes qui ont vécu des choses similaires. Elles seules étaient capables de comprendre ce que je ressentais, où le mal être dans lequel on se trouve par moment.

Les « amis » voient seulement parfois que l’aspect séparation est le fait qu’on se soit débarrassé de quelqu’un qui ne nous rendait pas heureux.

Un divorce, une séparation… c’est une part de nous même qui part avec la personne, agrémentée de souvenirs, d’un vécu communs, de petites habitudes, qui constituait une partie de nous.

D’un autre côté on se sent terriblement seul dans cette galère… Voir que d’autres y sont aussi, ça rassure, et voir que d’autres en sont sortis ça motive. Et, ils en parlent avec une telle sagesse, sur un ton si calme… Et, nous dans la tourmente, on s’imagine déjà en être sortie et en parler aussi sereinement comme une belle leçon de vie…

Oui, effectivement, j’ai de bons amis… mais ils n’ont pas encore fais l’expérience du mariage, et encore moins du divorce… ils sont incapables de m’aider, de me comprendre…

Alors, par simple empathie, j’essaye d’éviter au maximum de leur parler de choses qu’ils ne comprennent pas, de créer des débats sans fin sur le bienfondé du divorce, du fait qu’un peu de patience aurait permis d’éviter tout ce mal... Un bla bla sans fin qui se termine par un « de quoi tu te plains, c’est toi qui a voulu divorcer ? »

Par rapport à leur vécu, je deviens sans le vouloir moralisatrice, j’ai plus de recul aujourd’hui… par rapport cette expérience enrichissante qu’est le divorce : je sais qu’il y a des signes, des alertes qui permettent d’éviter les erreurs.

Et chaque fois que je vois un des mes amis aller vers un « warning », je ne peux m’empêcher de le signaler. J’y mets de l’émotion parce que j’en ai souffert… et j’en souffre encore. Mon entourage me trouve, désormais trop dure, trop sûre, trop… réductrice… Alors, je finis par me taire. Je ne veux plus jouer la rabat joie.

Du coup, je me demande si je ne dois pas prendre un peu de recul par rapport à tout ce beau monde… Et y revenir quand je serais moins à l’affut de la fausse note et plus confiante quant à l’avenir et la vie de couple.

Je ne tourne pas en rond, je travaille et socialement j’existe. Heureusement, c’est avec cet autre visage que j’ai réussis à me remonter la pente.

J’ai eu une autre bataille à livrer, la bataille contre la société qui voulait m’anéantir parce tout le monde ne me voyait pas à terre… Incompatibilité divorce/dignité… C’est mal me connaître que de penser que j’allais me donner en pâture à la société. Ceux qui ont essayé, m’ont déstabilisée un temps… et puis, on bien comprit que j’étais forte. Ce semblant de bataille a occupé mon esprit… et m’a détourné de ce qui a pu me faire souffrir.

Mais quand les gens (la société) profitent de ton nouveau statut pour te créer des problèmes, tu te mets à voir les relations humaines comme quelque chose de très éphémère, de volatile et de frivole. On se dit, si celui que je pensais être l’homme de ma vie, m’en a fait baver jusqu’à ce que je m’en aille, que puis-je attendre des autres ? Alors, on se décide à prendre le bon et à zapper le mauvais… et à donner, donner, donner sans compter… parce qu’on se rend compte que c’est là notre force : Donner de soi, de ce qu’on a et de ce qu’on peut…

Remise des compteurs à zéro, finis le donnant/donnant… Je te donne parce que je suis généreuse, et je n’attends rien en retour… Te donner me fais plaisir. C’est une opportunité pour moi, pour une renaissance, pour une croissance personnelle.
Merci à toi, à vous et à vous tous…


8 commentaires:

ice a dit…

Quelque part c'est rassurant de se sentir entourée de gens qui nous aiment, qui nous comprennent, qui nous soutiennent, des gens qui, quelque part, d'une façon ou d'une autre réconforte, apaise la douleur et la souffrance rien que par leur présence, leur petites attentions, un petit sourire, un câlin, un bisou.C'est légitime, c'est humain.
Je crois qu'une bonne partie de ton malaise est du à l'incompréhension (relative) de ton entourage, je ne dis pas que tu fréquentes les mauvaises personnes, loin de là, mais c'est juste que tu te sens (peut etre)incomprise et décalée par rapport aux repères que représentent tes amis (et/ou ta famille) pour toi.Ceci peut aussi explique le stress et l'angoisse.Et puis on se rend compte qu'on est seule, qu'on est trop à la défensive par rapport à notre entourage, on se dit que c'est fou ce que les gens peuvent se permettre de faire ces temps ci.
Personnellement, je comprend tout à fait ce que tu ressens, ton état d'âme et d'esprit, sans avoir besoin de fournir un effort particulier pour le faire, tout ça pour te dire que je ne suis pas d'accord avec ce que tu as écrit.On peut ne pas etre marié, encore moins divorcé et comprendre de telles situations, partager ton chagrin.
Par contre, ton dernier paragraphe est un vrai coup de coeur pour moi, vraiment ça m'a fait chaud au coeur de te savoir aussi généreuse et attentionnée.

Au plaisir ma belle.

Ps: J'adore la photo!
Ne dis-t-on pas déjà "Red in the Head, fire in the bed;-)!".

Zorbouzara a dit…

Salut Sis'
Apparemment tout le monde a fait son "plein" de l'hiver !

Liberté, démocratie, couple, amour et mariage !
Quel rapport ? Le plus étroit que vous puissiez imaginer ! On n’a pas été éduqué à être libre, on n’a pas été éduqué à communiquer et à être démocrate, on n’a pas été éduqué à être vraiment en couple, on n’a pas été éduqué à dénicher le vrai amour et tout cela verse dans le manque d’éducation à la vie martiale. Dans notre société, par tous ces manques et dans tous les domaines, on est des déshabillés qui rentrent dans une boutique de fringue pour faire nos meilleurs choix ... et dans la précipitation de se couvrir!!!!!!
Comment veux-tu que dans une société immature, déséquilibrée et frustrée nous fassions le bon choix ? Comment veux-tu que dans une société immature, déséquilibrée et frustrée tu espères te faire comprendre et ressentir ? Tes amis qui théoriquement sont censés être les premiers à te soutenir en sont incapables, ils sont handicapés par les manques d’éducation dans les domaines cités, ils ne peuvent te donner ce qu’ils n’en ont pas.
Dans notre société, une femme divorcée est la championne des victimes de l’incompréhension et de l’intolérance par les deux sexes si ce n’est pire ...!
Que faire ? Ne pouvant pas changer « le monde », ne pouvant pas changer les autres, on travaille sur SOI. On peut changer l’impact de ce manque d’éducation et de compréhension sur notre état d’âme peu importe le domaine. Non seulement ça nous fait du bien et ça contribue à la réalisation de nous même, mais ça aide aussi cette société à remettre en question tous ses préjugés et prêt à penser qui nous accablent.
La thérapie des maux de notre société, je la résume métaphoriquement : On est une société constipée, au temps se soulager en courant le risque des hémorroïdes et des fissures anales que de se laisser pourrir de l’intérieur !
Ce qu’une femme veut vraiment c’est de pouvoir décider de sa propre vie.
J’aime la femme parce que j’ai été élevé presque uniquement par ma mère dès l’age de deux ans, et j’aime l’homme parce que mon père décédé dans un accident de la route m’a toujours manqué.
Ma petite sœur, QUE L’AMOUR SOIT TON BOUCLIER.

Lolita a dit…

Quand mes deux commentateurs masculins préférés, répondent à mon grand déballage… je ne peux que les aimer plus encore…

@Ice : Cher Ice, sache que tu m’apaises par ta présence dans ma vie, tes petites attentions et les sourires que tu provoques chez moi « Hmmm Ice… »
Heureusement pour moi, ce n’est pas tout mon entourage qui ne me comprend pas… certains me comprennent…oui, je me sens complètement en décalage, c comme si je vivais dans une dimension parallèle par rapport à ceux qui ont tjrs été autour de moi. Lol… visionnaire, grand homme ce Ice, tu dis les choses bien mieux que moi… :) Même s’il n’est ni marié, ni divorcé… mais tout le monde n’est pas empathique et visionnaire my dear…

Mon dernier paragraphe est entre autres pour toi…

Jolie rousse hein ?

Lolita a dit…

@Zorbouzara: Déballage avant le printemps ensoleillé.

Société de merde ! Jolie image du magasin de fringues pour une fille qui adoooooore le shopping :)
C’est dommage de faire le constat que les amis soient incapables de te soutenir dans de tels moments, est ce que cela n’ajoute pas une couche au stress, à l’angoisse et à la colère ?
Oui, je travaille sur moi-même, et ça me coûte, je suis physiquement, et moralement fatiguée.
Mais déjà bien avant le divorce… depuis tjrs. Je me sens mieux depuis que j’ai arrêté de croire qu’on peut changer les autres, ou le monde, même par la gentillesse. La gentillesse et l’éducation étant considérées comme des faiblesses dans notre société. Je travaille sur mes intentions et je fais fi de l’interprétation qu’en fait le destinataire…
Je ne peux pas te dire que la métaphore de la constipation me plaise plus que ça :) surtout à l’heure du petit dèj :)
Je suis honorée de voir que tu aimes la femme, parce que plus je te côtoie même virtuellement, et plus je peux te dire, qu’au vu de ta manière de penser et de respecter la femme, la Femme t’aimera.
Que Dieu préserve ta mère, et Allah Yer7am ton père. Qu’il puisse veiller sur toi et t’aimer du haut de son paradis.

J’ai trouvé mon refuge dans l’amour… cette chose qui m’a menée vers la déception m’en a également sortie… Je t’aime mon frère ;)

Zorbouzara a dit…

Petite sœur
Je vais peut être abuser, mais je veux te raconter un truc : En mon adolescence, j’ai été fréquemment traité par les parents de mes amis et voisins de « torbiet hjéjel » (éducation de veuve, voilà la récompense d’une femme qui se consacre à l’éducation de ses enfants, si elle a fait autrement pour ne pas l’être, nous serions « torbiet 9…… !) vus nos coups de folies d’ados de l’époque ; Aujourd’hui, je n’ai jamais manqué à leurs rendre services dans mon domaine …(les parents bien sûr) et sans rancune, peut être parce que la justice a été rendue par elle-même !.

Deux citations :
- La sagesse et la bonté semblent viles à ceux qui ont l’âme vile.
- A vouloir être un autre ou comme tout le monde on n’est jamais personne.

Faut que je me taise pour une semaine sur ton blog :).

Anonyme a dit…

Coucou Loli,

Là.. je suis un peu en retard mais j'en profite quand même pour me rattraper et te raconter une p'tite histoire d'un laboureur qui a réussi sa vie.. à sa façon et surtout involontairement (?/!)..

Bref... un jour, un laboureur entend un bruit bizarre sous le soc de sa charrue. Il va voir et déterre un coffre rempli de pièces d'or.

Une fortune pour lui ! Il l'enterre au fond de son jardin. Qu'en faire ? Il imagine quantité d'achats possible et décide finalement... de ne rien décider. Ce coffre de pièce d'or, ce trésor sera sa sécurité en cas de coup dur.

Et cette sécurité change son caractère : de tendu, le voilà relaxé, de grincheux il devient aimable, d'intolérant il devient tolérant...

Il vit une belle vie, heureuse, sachant que quoiqu'il lui arrive de matériel, il pourra faire face.

Sa dernière heure arrive, avant d'expirer, il réunit autour de lui ses enfants et leur livre son secret. Puis il meurt.

Le lendemain, ils creusent à l'endroit indiqué, et trouvent le coffre, mais... il est VIDE !

Le laboureur s'était fait voler son or des dizaines d'années auparavant !

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est de voir que ce n'est pas le fait d'être riche qui lui donnait de la sécurité et du bonheur, mais l'IDEE qu'il en avait.

Moralité : il faut toujours tirer la couverture vers soi même.. loool (je blague).. donc ce sera: Non pas le fait lui-même mais son interprétation qui pourra nous rendre heureux...

La haine n'a pas sa place dans une vie conjugale.. j'estime et j'espère qu'elle n'aura jamais sa place non plus dans un tel espace assez tranquille.. là, où s'émeuvent les plus sentiments..

Beaucoup d'amour et d'amitié..

Respectueusement,
Paolo

Anonyme a dit…

as salam ma toute belle...

je te lisais à l'instant, et je me dis alors "quoi de plus naturel que cet incessant mouvement d'humeur"...

il y aura toujours pour toi, en toi, ces moments où tu vas gérer, (en fonction des aléas de la vie) le même événement comme étant un échec ou une réussite...

j'appelle ça "les montagnes russes"
:-)

dans tant de domaines, et parfois pas des moindres (mariage)je vois les différents facettes des éléments de ma vie comme étant à la fois riches et si moches pourtant...

d'autant que nos bonnes résolutions à parfois vouloir tourner une page, ne suffisent pas face à la pression qu'on peut endurer par nos pairs, nos amis, notre famille... face au poids de certaines expressions faciles mais si blessantes, de jugements hâtifs...

tout, oui tout : donc nos expériences enrichisssantes comme nos échecs... constitue à faire ce que nous sommes, cet individu à la fois si commun, et si particulier...

riche tu es, de ton expérience donc; qui peut parfois faire de toi cette femme désilusionnée, voire amère, mais à la fois si empreinte de cette douleur qui façonne ton aura, qui te pousse à nous donner (à nous lecteurs) un peu de tes pensées, de ta sensibilité, de ta vision de la vie, qui te rendent si particulière justement...

Quand parfois, tu ressens comme un poids le regard des autres sur toi... dis-toi bien que ça n'est que foutaise, qu'un infime moment au cours duquel ils vont penser à autre chose qu'à leur propre nombril... Fugacité donc du regard, du mot...

Souris par contre du regard généreux de ceux qui t'aiment et qui t'accompagnent durablement.

prends soin de toi, encore, comme tu le fais...
tu es sur la bonne voie, j'en suis persuadée...
bisous ma toute belle

bamgosoocom a dit…

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