mercredi 11 juin 2008

*Ménage à trois*


Alors…. Comment se profile-t-il ?

Oui,… ça va… elle s’en charge…

Alors ça doit être monts et merveilles ?

A l’ouïe ? Ça l’est ! (À ne pas confondre avec « Ah oui ! ça l’est ! »)… à la vue, c’est plutôt monts sinueux que merveilles.

J’œuvre comme je peux à avoir l’air émerveillée… mais le suis-je ?

Dans une euphorie au goût de « newly weds of the year », nous nageons dans un océan d’incompréhension et d’irrespect, où la communication effective et efficiente ne participe qu’une fois l’an, à la fréquence d’un anniversaire de mariage…

Avec elle ?...non !

Avec elle, … absence d’incompréhension et absence d’irrespect, nous baignons dans un (doux ?) néant où l’écho (« ça te plaît ? » … « Ça me plait ! ») Est à la fois si faux et si assourdissant pour l’un et si doux et si réconfortant pour l’autre !

L’écho joue sur les pronoms( « te » devient « me » => échange de pronoms automatique, pour éviter les problèmes, pas de phase de réflexion intermédiaire, inutile, tout ce qu’elle fait est parfait et irréprochable)…et nous aussi ! « Tu » es trop égoïste, et tout ce qui arrive est « toujours de ta faute »…donc, par conséquent, je dis trop de « je » et tu dis trop de « tu ». Nous sommes quittes ?

Parle moi comme tu veux et dessine moi des moutons alors que nous sommes dans l’arène d’une corrida… et en m’auto- assourdissant (pas par l’amour, mais par un préservatif : préventif contre la douleur du cœur), je te ferais des grands s…ilences, pour te dire : « Attention chéri ! J’ai les mêmes à la maison ! »

Mes silences sont sournois, comme une injection de morphine ça m’endort dans une douce léthargie (de toutes façons, les drogues ça te connaît, alors je suis sûre que tu me comprends) et me réveille dans une profonde panique, en pleine mer, alors que mon gilet de sauvetage est usé … 10 ans ça use…

Deux possibilités s’offrent à moi, m’injecter encore cet élixir de déni de réalité et continuer à voir dans mes rêves les monts et merveilles que vous (elle et toi) me promettiez, jusqu’à rupture du stock…fin de l’acte, rideau. Fin du déni, mets tes gants, fous moi des coups !... c’est que tu as fais quand je me suis endormie mais je ne sentais rien !

L’autre possibilité c’est de me mettre des coups aujourd’hui et t’en mettre aussi, et à elle aussi, et soit m’amener dans le droit chemin sans vous, ou nous mener tous vers la réussite… A toi de voir, cher ennemi, si cher à mon cœur…es tu si cher ? ou me coûte tu si cher en dignité ?

Il me semble que c'est ce silence qui me tue à petit feu et ce déni développe en moi une schizophrénie entre celle que je suis et celle qu’il faudrait que je sois… deux personnes qui n’en étaient qu’une dans ma plus profonde conviction. Une profonde solitude s’empare de moi, un renfermement, une nouvelle carapace beaucoup plus fragile que les autres mais tellement plus amère…

Ce doux rêve qui devait débuter dans peu de temps, vire au cauchemar que j’ai toujours craint.

Un domicile, deux âmes, deux vies séparées, deux silences avancent en parallèle…ne se croisent jamais.

Bien trop difficile pour moi d’assumer tout ça… autant que je reste seule avec mes deux personnalités qui ne seront de nouveau qu’une dès que mon rival aura quitté le ring.

Mais s’il le quitte, ce que j’aurais mis tant de temps à construire partira en fumée…
Suis-je prête ?...non…
à me battre ?...non…
au déni ?...oui…
au silence ?... tant que faire ce peut…
Drapeau blanc ?... Cœur sombre !...
Hâche de guerre ?... ensanglantée…
Remède ? L’abdication, l’acceptation, le temps, l’oubli…
Un accélérateur ?... un blanchisseur de cœur !... ?... l’amour !... où est il ?... pas assez cher mon fils !

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Courage,courage,courage,soit forte.

Je t'embrasse.

Enregistrer un commentaire